Nous avons appris ce week-end qu’un étudiant de Lyon a, de nouveau, tenté de se donner la mort. Si nous ne connaissons pas sa situation personnelle, il est important de reconnaître ici que c’est loin d’être le premier cas de suicide étudiant depuis le début de la crise sanitaire et, plus largement, plusieurs années d’accroissement spectaculaire de la précarité étudiante. La situation de détresse sociale et psychologique est au plus haut alors que commence le second semestre.
Actuellement, toujours aucun plan d’ampleur de lutte contre la précarité et l’isolement ne semble en préparation depuis le ministère. La sélection par l’abandon, l’isolement et la précarité semble grandement arranger le ministère qui se souciera moins de devoir créer de nouvelles places les prochaines années. A l’heure actuelle, la ministre n’a d’ailleurs toujours pas réagi au geste de cet étudiant, lui préférant d’autres polémiques où occasions de communiquer plus « vendeuses ».
Quelques soient les raisons de ce geste, nous apportons tout notre soutien à cet étudiant et à ses proches, lui souhaitant un bon rétablissement malgré une situation très incertaine, et que le second semestre soit l’occasion d’un rebond de conscience et de solidarité collective dans le monde de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Nous rappelons enfin que, face à l’indifférence des pouvoirs publics – outre le besoin d’organisation collective pour pallier à l’isolement et à la précarité – , rendre visible ces situations est un besoin important, les confrontant enfin à la négligence de leur action.