Le 25 novembre est la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes : journée symbolique de mise en avant de la condition féminine. Partagée par plus de la moitié de l’humanité et du monde étudiant, la FSE profite également de cette journée pour rappeler ce qu’est encore être une femme en 2020, dans l’enseignement supérieur.
Exposition à nombre de violences physiques et morales spécifiquement sexistes, féminicides, violences sexuelles, harcèlement de rue, surexploitation au travail : cette année, la crise sanitaire et les confinements n’ont fait qu’aggraver ces états de fait. Habituellement, le budget des étudiantes est déjà plus maigre que celui de la moyenne des étudiants, dû notamment à des frais supplémentaires dont les protections périodiques, des frais médicaux ou encore la fameuse « taxe rose ».
Dans le monde étudiant, les étudiantes modestes ont ainsi subi de plein fouet les conséquences de la privation d’emploi durant l’été. Les jobs de secours sont peu nombreux et poussent par exemple d’avantage à subir la violence de la prostitution en parallèle des études.
Cette réalité spécifique ne doit pas non plus faire oublier les trop nombreux exemples de violences subies dans le cadres des études, où les enseignants bénéficient trop souvent de la protection abusive de leurs pairs. Chargés de TD, directeurs de mémoire ou de thèse sont encore trop nombreux à être mis en cause dans des affaires de harcèlement sexiste ou violences sexuelles. Et ce, en parallèle d’une banalisation de ces comportements par des associations étudiantes dans certaines filières, souvent couvertes par l’administration. Le bizutage et rabaissement des femmes débute donc sous diverses formes dès l’entrée à l’université, jusqu’à la reconnaissance et valorisation des travaux de recherche.
Contre les violences sexistes, pour la dignité.
Dans l’enseignement et l’ensemble de la société : abattre le patriarcat !